Le Monde

Portraits réalisés pour le journal Le Monde

Musée de l’agriculture du Caire

Le musée regarde le musée

Commande de l’Ambassade de France au Caire

Regards croisés avec Arnaud Du boistelin sur les collections du Musée d’Agriculture du Caire / Egypte 2003

Durance

Durance, La rivière en partage

Portraits des gens de la Durance, portraits de la rivière

Commande du MuCEM pour l’exposition « Durance, la rivière en partage »

Dans un contexte actuel marqué par la volonté institutionnelle de trouver un équilibre entre les usages de la Durance et la réhabilitation de ses milieux vivants, l’exposition « Le partage de l’eau – Portraits des gens de la Durance, portraits de la rivière » explore les rapports des hommes d’hier et d’aujourd’hui à la Durance.

Les portraits des usagers de la rivière, citadins et ruraux, issus des nouvelles et anciennes générations, de l’amont et de l’aval, témoignent de la complexité et de la diversité des relations qu’ils entretiennent avec la rivière. Ils racontent la Durance et « ses gens »  dont les relations contemporaines se sont établies au rythme des grands évènements que sont le lancement des aménagements hydrauliques en 1955 et le retour des grandes crues en 1994, où la rivière apparaît ou disparaît au regard des hommes.

Dans un parcours élaboré autour de la parole des gens, qui donne à voir la Durance dans sa multitude, qui met en dialogue, qui élargit les frontières à d’autres rivières de l’Europe et de la Méditerranée, le visiteur est appelé à prendre conscience de son rôle d’acteur dans l’histoire présente et à venir de la Durance. Si la nature, son paysage, n’existent que par le regard et les actions des hommes, l’avenir de la Durance dépend de ceux qu’on y porte dès aujourd’hui.

Avant les grands aménagements de la deuxième moitié du XXe siècle, les hommes tentaient de se partager une ressource en eau imprévisible et inégalement répartie d’un territoire à l’autre. Non loin de ses abords déjà irrigués par un réseau de canaux, elle permettait d’arroser les champs, de produire de l’énergie et d’alimenter un certain nombre d’agglomérations en eau potable. Mais la technologie n’était pas assez puissante pour résister aux effets dévastateurs des crues ; tandis que les hommes se disputaient les droits de passage et les droits de prises ou reconstruisaient ce qu’ils avaient bâti, la rivière demeurait indomptable. Dans les conflits et dans la crainte qu’elle suscitait, dans la générosité dont elle était capable, elle était nécessairement visible. Après les ravages de la crue de 1856, les meilleurs ingénieurs ont réfléchi à la conception d’aménagements suffisamment solides pour « maîtriser » les flux d’une rivière capricieuse. Juguler ses crues, élargir le territoire qu’elle couvrait jusque-là, afin de sécuriser les hommes et de satisfaire aux besoins en eau pour l’énergie hydroélectrique, pour l’agriculture et l’alimentation en eau potable étaient les conditions sine qua non du développement de la région. Près d’un siècle plus tard, en 1955, dans le cadre d’une loi, les grands travaux d’aménagements de la Durance sont inaugurés par la construction du barrage de Serre-Ponçon.  Ces aménagements, réalisés sur 30 ans, permettent de développer considérablement les secteurs liés à l’hydroélectricité, à l’agriculture et à l’alimentation en eau potable sur un territoire à l’échelle de la région. Ils sécurisent les hommes qui effacent progressivement les crues de leur mémoire et s’implantent, toujours plus nombreux, non loin de ses abords. La région entre dans une phase de développement économique et social sans précédent. La rivière, dont l’essentiel de la ressource en eau est désormais charrié par le canal agro-industriel, est au service de l’homme. Ce formidable essor d’un territoire fondé sur une économie de l’eau se fait grâce à la ressource en eau de la Durance, mais au prix de son fonctionnement naturel. Son débit dès lors dit  « réservé » est réduit à presque rien ; les impacts écologiques sont lourds, les hommes s’en détournent. Elle s’efface progressivement et laisse place aux barrages, usines, canaux bétonnés et robinets. La Durance est morcelée en une multitude d’usages, de territoires et de paysages qui la divisent pour mieux y régner. Pourtant, happés par leur course folle au développement, les hommes n’avaient pas mesuré l’impact du retour des grandes crues qui s’avérera déterminant pour la gestion de la Durance actuelle et à venir. En 1994, le retour  des grandes crues dévastatrices de la Durance marque une étape forte dans l’évolution des rapports entre les hommes et la rivière. Ces évènements ont joué le rôle d’alarme et rendu sa visibilité à la rivière. D’une part, ils provoquent un réveil brutal de la mémoire des crues que l’on avait oubliées devant la certitude de « maîtriser » la rivière. D’autre part, les études d’impacts qui leur ont succédé ont révélé l’ampleur et la gravité des conséquences des aménagements sur l’équilibre écologique de la rivière. Ajoutée à la place grandissante des usages touristiques dans le partage de la ressource en eau et les conflits qu’il génère, cette prise de conscience a débouché sur la mise en place d’outils qui s’inscrivent dans une politique de gestion et de concertation globale. Sur la base de ces évènements dramatiques, une nouvelle dynamique est née qui entend rééquilibrer le partage de la ressource en eau entre les usages établis et les usages émergents, tout en remettant à l’honneur la culture du risque inondation et la réhabilitation écologique de la rivière. Portés par les institutionnels, ces outils qui élaborent et testent des solutions adaptées en appellent aux responsabilités collectives et individuelles. Films, photographies et enregistrements sonores de la rivière et de ceux qui la vivent constituent les ressources extraordinaires d’une exposition résolument tournée vers l’homme et son environnement.

Miniseri

Commande pour la marque Miniseri 2013

Miniséri est une marque de sacs et maroquinerie, créée en 2007 par Céline Basset, créatrice.
 Dès sa création, la marque construit toute sa notoriété en ré éditant le cartable à la française avec fermoirs « tuck » (fermoirs en métal à poussoir), devenu le « French Cartable » et en devient la Référence.

Site internet Miniseri
www.miniseri.com

Voir images sur Pinterest / Miniseri
http://www.pinterest.com/miniseri/lifestyle-by-aur%C3%A9lia-frey/

Images visibles sur le site du magazine Figaro :
http://madame.lefigaro.fr/style/miniseri-cartable-devenu-sac-de-dame-071212-308404
http://madame.lefigaro.fr/style/nouveaux-maroquiniers-071212-308374?page=3