L’heure du loup (2) par Fabien Ribery

L’HEURE DU LOUP (2) par Fabien Ribery L’intervalle

Discussion. autour de trois photographies.

Il y a dans la poétique photographique d’Aurélia Frey une recherche d’atemporalité et de solitude très précieuses en notre époque de bavardage continuel et de lumières aveuglantes.

Apprendre à voir dans le noir, ne pas craindre de se perdre, accueillir la présence de ce qui approche, sont des attitudes physiques, mais avant tout morales.

Aurélia Frey, dont l’oeil est profondément nourri de peinture, photographie des trésors éphémères, des fragments de paroles incarnées, des souffles.

La beauté de ses images est celle des prières que l’on fait à genoux certaines nuits d’insomnie, attendant de l’ombre des réponses que ne nous donnera pas le jour.

Le cadre est ainsi vécu comme ce qui donne forme à l’informe, une confiance, un soutien quand tout tremble.

Photographier consiste donc pour Aurélia Frey à ouvrir les portes de la perception, en se laissant surprendre par ce qui apparaît, tel l’agneau radieux de Zurbaran face à l’éclair du couteau au moment du sacrifice.

Grand merci à Aurélia Frey d’avoir accepté de commenter pour L’Intervalle trois images de son travail en cours.

Mémoires maritimes / le Quotidien de l’art par Jordane de Faÿ

MÉMOIRES MARITIMES par Jordane de Faÿ

Brume, lac gelés, arbres dénudés, paysages d’aube, portraits aux visages cachés… Tout dans cette série appelle à la mélancolie, à l’évocation
de souvenirs enfouis, refaisant surface de façon intangible. Si bien que
la surface du papier photographique semble encore en développement, ou à l’inverse, si vieille que déjà gondolée et craquelée. Les photographies prennent des allures de peintures,
et les personnages fantomatiques celles de sculptures.
Inspirations nordiques
Le Sortilège des marins s’inscrit ainsi dans la continuité du travail artistique entamé par Aurélia Frey qui, depuis son diplôme à l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, cherche à faire des liens entre photographie, peinture et littérature. Pour cette série, la photographe a puisé son inspiration dans
les œuvres des poètes et romanciers Edgar Poe, Olav H. Hauge et Tarjei Vesaas. Ces écrivains ont en commun une sensibilité pour la mysticité
de la nature et leur terre d’origine, le nord de l’Europe. « Au cœur de cette série se trouvent les écrivains nordiques et les paysages des villes hanséatiques. J’ai débuté ce travail en 2016 avec une première résidence en Norvège. Depuis, j’ai été résidente en Finlande et en Suède et la prochaine étape est l’Islande », explique l’artiste. Constituée pour le moment de 42 photographies, l’œuvre trouve un ancrage naturel au sein d’une ancienne ville portuaire. Tout comme Aurélia Frey, qui s’y est installée peu de temps avant le confinement, l’an passé. L’invitation à participer au festival représente un moyen privilégié d’entrer en contact avec le public local. « C’est la seconde fois que j’ai l’occasion de montrer mon travail à La Rochelle. Je me réjouis des rencontres et liens noués à Arts Atlantic », conclut l’artiste.

QDA-aurelia frey

Le Sortilège des Marins par Vincent Bengold

REGARD DE VINCENT BENGOLD Directeur artistique du Festival Itinéraires des Photographes voyageurs

9livesmagazine

Véritable coup de cœur du festival puisque c’est la 3e fois (c’est rarissime) que nous la présentons en 10 ans. J’ai rencontré Aurélia lors d’une exposition commune organisée par Gaëlle Abravanel à Paris en novembre 2013. Gaëlle et son équipe organisait dans un tout petit lieu Place de Clichy des expositions collectives autour d’un thème très large. En voyant le travail d’Aurélia ce fut un choc. Tout ce qui m’émeut était rassemblé dans ce premier travail, dans de petites caisses américaines. Notre programmation était bouclée. Exception à la règle j’ai supplié Aurélia de rejoindre le festival. Depuis son travail s’est densifié, toujours en rapport avec la littérature et cette année accompagné d’un p@ysage sonore d’Emmanuel Faivre.

L’ÉNORME CROCODILE / Emmanuel Faivre / Librement inspiré de Roald Dahl / École Jules Ferry

Février-Mai 2022

Dans le cadre du CLEA (Contrat Local d’Éducation Artistique) sur le territoire du Pays de Saint-Omer (CAPSO), nous sommes amenés avec Emmanuel Faivre, créateur sonore et visuel, à co-imaginer et co-réaliser des projets selon les sollicitations et l’envie des partenaires. Ces projets sont toujours menés conjointement alliant images et sons.

Avec la classe de CM2 de l’École Jules Ferry de Arques et leur maîtresse Christelle Rochet, nous nous sommes inspirés de L’Énorme Crocodile de Roald Dahl. Les élèves ne connaissant pas la fin de l’histoire au moment de la scénarisation, ils ont imaginé une toute autre version de l’histoire….

Après une première rencontre, la scénarisation de leur récit et les dessins préparés pour faire « leur petit théâtre », une journée de tournage pour récolter des sons et images qui a abouti sur un film photographique et sonore  L’ÉNORME CROCODILE.

MYTH’EAU / Emmanuel Faivre / Collège François Miterrand / Therouanne

Février-Mai 2022

Dans le cadre du CLEA (Contrat Local d’Éducation Artistique) sur le territoire du Pays de Saint-Omer (CAPSO), nous sommes amenés avec Emmanuel Faivre, créateur sonore et visuel, à co-imaginer et co-réaliser des projets selon les sollicitations et l’envie des partenaires. Ces projets sont toujours menés conjointement alliant images et sons.

Avec 13 élèves de 4ème volontaires, nous avons travaillé autour d’un projet citoyen sur la question de l’eau, accompagnés par leurs professeurs d’arts plastiques Gaétane Lheureux, Nevena Dotina et de leur professeur de technologie Monsieur Dimster. Nous avons exploré la petite Lys qui borde le collège. Les élèves ont fabriqué des hydrophones, réalisé des prises de vue subaquatiques et imaginé le petit monde vivant dans la petite Lys.

Après une première rencontre et la scénarisation de leur récit, une journée de tournage pour récolter des sons et images qui a abouti sur un film photographique et sonore  MYTH’EAU.

JEU DE MEMORY / Emmanuel Faivre / Armelle Antier / Collectif Pieds au mur / EHPAD d’Aire-sur-la-Lys

Février-Mai 2022

Dans le cadre du CLEA (Contrat Local d’Education Artistique) sur le territoire du Pays de Saint-Omer (CAPSO), nous sommes amenés avec Emmanuel Faivre, créateur sonore et visuel, à co-imaginer et co-réaliser des projets selon les sollicitations et l’envie des partenaires. Ces projets sont toujours menés conjointement alliant images et sons.

Durant plusieurs semaines, nous avons partagé des moments de vie avec les résidents de l’EHPAD d’Aire-Sur-La-Lys. Nous avons travaillé pour ce projet avec Armelle Antier, architecte d’intérieur et dessinatrice à l’élaboration d’un jeu de memory pour les résidents. Les portraits dessinés ont été réalisés par Armelle, les objets que  possèdent  les résident photographiés par Aurélia. Emmanuel enregistrait ces instant  de vie. Pour la restitution de ce projet, la mise en scène a été pensée par le collectif Pieds au mur. (Avec Emilou Duchauvelle, Elsa Chomienne, Adèle Vanhée)

Projet CLEA-CAPSO 2022

LA DISPARUE DE PAUL BERT / Emmanuel Faivre / École Paul Bert / Saint-Omer

Février-Mai 2022

Dans le cadre du CLEA (Contrat Local d’Éducation Artistique) sur le territoire du Pays de Saint-Omer (CAPSO), nous sommes amenés avec Emmanuel Faivre, créateur sonore et visuel, à co-imaginer et co-réaliser des projets selon les sollicitations et l’envie des partenaires. Ces projets sont toujours menés conjointement alliant images et sons.

Avec la classe de CM2 d’Olivier Bayard, nous avons travaillé sur une histoire de disparition dans le grenier de l’école. Les élèves dirigé par Olivier Bayard ont écrit un  roman dans lequel trois détectives chevronnés partent à la découverte du grenier, traversent le temps grâce à une armoire spatio-temporelle pour se téléporter  dans les années 1950 et retrouver la petite Paule disparue.

Après une première rencontre et la scénarisation de leur récit, une journée de tournage pour récolter des sons et images qui a abouti sur un film photographique et sonore LA DISPARUE DE PAUL BERT.